L’hygiène à l’école
L’hygiène à l’école est importante puisque c’est le lieu où les élèves acquièrent les bonnes habitudes. En s’y habituant dès leur plus jeune âge, ils peuvent facilement lutter contre les infections microbiennes. Rappelons que ces dernières sont les principales sources des infections saisonnières, comme les otites et les bronchites. L’hygiène à l’école passe par les enfants, l’entretien des locaux et les équipements mis à disposition du personnel de ménage.
Définition des différents microbes
Les microbes, également appelés germes ou micro-organismes, sont de petits organismes vivants, invisibles à l’œil nu. Ils ne sont observables que par microscope. Les microbes sont présents partout, même sur la peau et les muqueuses (humains et animaux). Il faut savoir que les muqueuses sont les membranes couvrant les cavités de l’organisme, comme l’intestin, la bouche, l’intérieur du nez ou encore les bronches. Elles sont liées à la peau par des orifices naturels tels que le nez et la bouche. Les microbes sont également présents sur les objets du quotidien. Il existe différents types de microbes. Ils se différencient en fonction de leur taille et de leur forme. Les microbes peuvent ainsi être utiles ou dangereux pour la santé, selon leur variété.
Les virus
Parmi les microbes les plus fréquents figurent les virus. C’est le plus petit des micro-organismes. Il profite d’une cellule hôte pour se développer et détourne le fonctionnement de celle-ci. Une fois libérés, les virus vont investir d’autres cellules en se multipliant par millions, et au final, détruire les cellules. Les virus sont des micro-organismes sources de maladies pour l’être humain. En effet, chaque type de virus vise une cellule cible bien définie. Un virus ayant pour cible l’appareil respiratoire va par exemple provoquer une toux.
Les bactéries sont également des microbes. Il s’agit d’un micro-organisme unicellulaire qui se présente sous diverses formes. Les bactéries prennent des formes en bâtonnets, en grains, par paire ou en spires. Comme les virus, les bactéries se multiplient rapidement. D’ailleurs, ces micro-organismes peuvent être source d’infection. Néanmoins, plus de 70 % des bactéries sont inoffensives, voire utiles à la survie. Tel est le cas des bactéries utilisées lors de la fermentation de certains aliments comme le fromage, ou encore le chocolat.
Les levures et champignons
Les levures ou champignons sont aussi des microbes. Ils peuvent être unis ou pluricellulaires, selon le cas. Ces micro-organismes se développent suite à la décomposition de la matière organique. Les levures peuvent ainsi provoquer des infections et nuire à l’organisme. Comme les bactéries, elles peuvent aussi être utiles pour l’être humain. Tel est le cas du champignon présent dans la pénicilline.
La dernière variété de microbes est les protozoaires. Il s’agit d’un micro-organisme unicellulaire. Ce microbe est transmis à l’homme par les chats ou par les viandes mal cuites. En général, les protozoaires provoquent des maladies bénignes, sauf pour le cas des femmes enceintes. Le microbe peut, en effet, nuire au fœtus.
Les principaux modes de transmission des microbes à l’école
À l’école, les microbes se transmettent de diverses manières. Leur mode de transmission peut être direct ou indirect (avec des objets).
Les microbes se transmettent d’abord par les mains. Aussi, il est important d’habituer les enfants à se laver les mains à la maison et à l’école. La toux constitue aussi un moyen de transmission des micro-organismes. Une personne qui tousse devrait alors cacher sa bouche avec le pli de son coude. L’air et les poussières peuvent également transmettre les microbes. C’est pourquoi les salles de classe doivent être aérées régulièrement.
Les microbes se transmettent aussi par les selles, les aliments et le sang. Durant les soins, le personnel médical utilise toujours des gants et des matériels à usage unique pour éviter les éventuelles transmissions. Les insectes comme les moustiques, les cafards ou encore les mouches sont tout aussi favorables à la transmission des microbes.
Les microbes peuvent se transmettre indirectement avec les objets du quotidien, surtout ceux qui sont souillés. Les jouets, les robinets, les éponges, les claviers d’ordinateurs, les poignées de porte… sont source de microbes s’ils ne sont pas nettoyés. À noter que chaque maladie possède ses propres modes de transmission.
Les moyens de défense contre les microbes
Défenses naturelles
L’organisme humain dispose de moyens naturels de défense. Également appelés barrières naturelles, ils luttent contre les microbes de diverses manières. La peau est la première barrière contre les microbes. Elle empêche les divers germes de pénétrer dans le corps. Les muqueuses ainsi que leurs sécrétions sont également des moyens de défense pour l’organisme. Les poils du nez et le mucus bloquent par exemple les microbes pour qu’ils n’atteignent pas les poumons. De même les larmes qui créent des substances permettant de protéger les yeux contre les bactéries.
La flore microbienne, présente sur les muqueuses et la peau comprend des micro-organismes inoffensifs. Ceux-ci servent de barrière contre les germes pathogènes tout en empêchant leur prolifération. La flore crée l’équilibre entre les différents germes en compétition. Quand les barrières naturelles sont rompues, les globules blancs et les anticorps prennent la relève. Ils vont ainsi protéger le corps contre les microbes.
Protections individuelles
Outre les moyens de défense naturelle, il existe également des protections individuelles. Ce sont notamment les sérums et les vaccins. Ces derniers proviennent des virus, des bactéries et des toxines inoffensifs pour le corps. Les vaccins servent à stimuler la création d’anticorps pour que l’organisme puisse se protéger contre les germes. Les sérums, quant à eux, ont une action immédiate. Des anticorps d’origine humaine et animale y sont incorporés.
Quand le corps n’arrive pas à se défendre contre les microbes, le médecin prescrit au patient des antibiotiques. Ce sont des médicaments spécialisés visant à éliminer les bactéries pathogènes. Selon leur type, ils peuvent empêcher la multiplication des bactéries ou les tuer directement. Il faut savoir que les antibiotiques sont inefficaces contre les virus. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’ils ne sont pas recommandés en cas de grippe ou de rhume. Certaines maladies chroniques nécessitent des vaccins supplémentaires ou des cures régulières pour éviter les infections répétées.
Les conduites à tenir et à transmettre pour garantir l’hygiène à l’école
Lavage des mains
Pour éviter la transmission des microbes, il convient de suivre certaines règles d’hygiène. Le premier, et sans doute le plus évident, reste le lavage des mains. C’est le premier moyen pour bloquer la dissémination des microbes pathogènes et donc de favoriser l’hygiène à l’école. Pour cause, les mains sont les principaux vecteurs de diffusion de germes. En effet, 80 % des germes sources d’infection proviennent des mains. Aussi, un lavage régulier est ainsi préconisé.
Un simple lavage des mains à l’eau n’est pas suffisant. Il élimine les saletés visibles et non les microbes. Aussi, il est conseillé de se laver les mains avec du savon doux ph neutre. C’est le seul moyen d’éliminer les microbes.
Il existe un large choix de savons, notamment le savon de marseille liquide, le savon surgras, le savon doux haute fréquence. Une simple application de savon sur les mains n’est cependant pas suffisante. Il est recommandé de bien les frotter au moins pendant 15 secondes pour tuer les germes. Les éléments obligatoires à cet effet sont de l’eau tiède, une action mécanique et un détergent (savon ou gel).
Les solutions hydroalcooliques sont également adaptées au lavage des mains. Elles s’utilisent uniquement sur des mains non souillées. Pour un lavage efficace, les mains ne doivent pas non plus être mouillées. Par ailleurs, il est recommandé d’alterner le gel hydroalcoolique et le savon.
Hygiène respiratoire
L’hygiène respiratoire permet de limiter la transmission des infections ORL, notamment les otites, les angines ou encore les rhumes. Elle évite également le broncho-pulmonaire. Celui-ci se transmet surtout par la toux, les éternuements, le partage de vaisselle, la brosse à dents et les mains. Pour éviter la transmission des microbes, il est recommandé de renouveler régulièrement l’air ambiant, surtout quand il s’agit de locaux collectifs. Chaque personne doit également s’habituer à respirer par le nez et à bien se moucher en appuyant sur chaque narine. En cas d’éternuement, il ne faut surtout pas presser les narines. Cela pourrait entraîner une otite. Pour les adolescents, éviter le tabagisme reste la meilleure prévention des problèmes respiratoires. Sinon, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière. Cela permet de booster la capacité pulmonaire. D’ailleurs, c’est pour cette raison que l’EPS figure parmi la liste des disciplines scolaires.
Hygiène alimentaire
Il s’agit ici d’instaurer une alimentation saine et équilibrée. Les repas doivent être réguliers et conviviaux. Il est important d’apprendre aux élèves le goût ainsi que l’interdépendance entre les apports nutritionnels et les activités physiques. L’hygiène alimentaire a également pour but de prévenir les intoxications alimentaires et les indigestions. Cela passe par l’hygiène des mains et l’hygiène bucco-dentaire.
Hygiène bucco-dentaire
Selon les statistiques, un tiers des enfants ont au moins une carie à 6 ans. Arrivés à l’âge de 12 ans, la moitié des enfants sont touchés par cette infection. Aussi, l’hygiène bucco-dentaire est très importante chez les plus petits. Pour une bonne hygiène bucco-dentaire, il faut se brosser les dents au moins deux fois par jour, après les repas, et ce pendant deux minutes. Il est recommandé d’utiliser un dentifrice au fluor. Par ailleurs, l’enfant doit passer chez le dentiste au moins une fois par an. L’enfant doit également adopter une alimentation variée et équilibrée avec un apport important en calcium. La consommation de sucrerie est à limiter, voire à bannir si cela est possible. De même, le grignotage est à éviter.
L’entretien des locaux pour favoriser l’hygiène à l’école
L’hygiène à l’école dépend en partie de l’entretien des locaux. La salle de classe, les couloirs, la cantine et les toilettes doivent toujours être propres. Il convient d’utiliser, à cet effet, des produits d’entretien des locaux. Les ordures doivent par exemple être contenues dans un sac-poubelle spécialement conçu à cet effet. Il est également recommandé de désinfecter régulièrement les locaux avec un produit d’entretien professionnel.
Concernant les sanitaires à l’école, un nettoyage d’au moins deux fois par jour est recommandé. Les élèves doivent avoir à disposition les produits pour une bonne hygiène des mains. L’école peut, par exemple, installer une bobine essuie main dans les toilettes pour qu’ils puissent s’essuyer.
Ce qu’il faut retenir
- Avoir une bonne hygiène de vie permet de se protéger des bactéries et des virus qui circulent.
- L’hygiène globale va porter sur l’hygiène alimentaire, dentaire, corporelle…
- Dans les établissements scolaires cela va aussi concerner l’hygiène des locaux car l’école est un lieu à hauts risques de transmissions de microbes (à travers les objets, les mains…).
- Chaque être humain possède ses propres défenses naturelles mais peut aussi se protéger grâce à des vaccins, sérums…
- Une action pour se protéger et protéger les autres à l’école : se laver les mains.
Conclusion
L’hygiène à l’école ne concerne pas uniquement les élèves et les infrastructures. Les personnes qui entretiennent les locaux doivent également se protéger. Il existe, à cet effet, des équipements spéciaux comme des gants de protection de ménage. Le personnel de nettoyage doit également avoir à sa disposition tous les équipements nécessaires pour mener à bien leur travail, notamment le kit pelle et balayette, le seau, une serpillère professionnelle et un balai.
Avec la pandémie de la Covid-19, les enseignants sont actuellement dans l’obligation de porter un masque de protection qu’ils soient en classe ou en récréation.
Super 🙏