L’histoire du masque de protection​

Les premiers masques de protection

Les premiers éléments semblables à des masques de protection respiratoire remontent a l’Empire Romain. Les mineurs espagnols de l’Empire Romain se couvraient le visage avec des vessies d’animaux pour se protéger la bouche et le nez des vapeurs toxiques dégagées par l’exploitation des mines. Ce dispositif était également utilisé dans les ateliers de mercure. L’utilité du port du masque n’était pas établie scientifiquement mais se protéger la bouche et le nez était préconisé suite au ressenti des travailleurs qui manifestaient des troubles corporels liés aux vapeurs.

Ce n’est qu’au XVIeme siècle que Léonard de Vinci proposera un nouveau masque de protection sous forme d’un tissu inhibé d’eau à placer devant la bouche des navigateurs pour se protéger des attaques chimiques par un composé que le célèbre inventeur a lui même imaginé.

L’arrivée du masque médical

Ce masque iconique rentre dans l’imaginaire collectif à la suite des épisodes de « la Grande Peste » en Europe de 1656 à 1720. Ceux qui le portaient sont alors nommés « médecins de la peste ». Il est bon de préciser que le port d’un tel masque s’accompagnait du port d’une combinaison et d’un chapeau. Ces masques utilisés pour délivrer des soins de santé n’étaient en réalité que peu effficaces. C’était bien souvent les jeunes docteurs qui avaient obligation de porter cet accoutrement.

Après les épisodes de peste les plus intenses, le masque chirurgical ou médical sera abandonné pendant plusieurs décennies malgré la découverte des microbes par Louis Pasteur et l’arrivée de nouveaux produits d’hygiène et protocoles (lavage des mains, asepsie…).

Le masque de protection respiratoire pour les mineurs

Au XVIIIème siècle, avec l’explosion de la Révolution industrielle, les conditions des travailleurs sont de plus en plus considérées. On conseille alors de mettre une gaze imbibé sur le nez et la bouche pour protéger les voies respiratoires. On aperçoit également les premiers modèles de l’ancêtre du masque à gaz.

Dans un même temps, l’Italien Berardino Ramazzini, qui est le précurseur de la médecine du travail s’intéresse à la santé des travailleurs. Il est parmi les premiers à mettre en oeuvre des dispositifs particuliers pour les travailleurs non médicaux.

Le masque chirurgical contre les pandémies

Les masques chirurgicaux tels qu’on les connait (mais avec de moins bonnes capacités de filtration) se répandent entre 1910 et 1911 lors d’une épidémie de peste dans le Mandchourie. C’est le médecin chinois Wu Lien Teh qui sollicite le port du masque dans l’espace public pour ralentir la propagation et la contagion par le virus.

Lors de la pandémie de grippe espagnole des années 1910, le port du masque refait son apparition. Là aussi, les protections médicales ne se limitent plus qu’au salle d’opération. On utilise alors des masques de protection réutilisables avec des parties en métal à stériliser entre chaque utilisation.

Ce n’est qu’en 1960 que le masque à usage unique fait son apparition. Le masque jetable devient alors un indispensable des équipements de protection médicaux.

Face au virus SARS-COV2 apparu en 2019, le port du masque chirurgical est devenu le meilleur moyen de limiter la propagation du coronavirus à l’échelle mondiale. L’ampleur du virus a même failli provoquer une pénurie mondiale du masque chirurgical. Si certains ont opté pour la confection d’un masque en tissu lavable, ce dernier reste bien moins efficace qu’un masque de protection professionnel.

L’utilité des masques de protection n’a pas toujours été prouvée, ils représentent pourtant le meilleur moyen de protection lors de grandes pandémies. Les masques actuels possèdent des hauts taux d’efficacité.