Le diabète : symptômes ? Causes ? traitement ?
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique due à un excès de sucre dans le sang que l’on appelle hyperglycémie. Il se distingue en 2 types, le diabète de type 1 qui est une maladie auto-immune ( dysfonctionnement du système immunitaire ) tandis que le diabète de type 2 est une maladie métabolique affectant la glycorégulation, c’est à dire la régulation du taux de glucose dans le sang. Il existe une troisième forme de diabète qui est le diabète gestationnel qui peut survenir lors d’une grossesse avec comme symptôme une intolérance au glucose. Le diabète gestationnel peut être révélateur d’un diabète sucré sous-jacent.
En France, le diabète de type 2 représente 92% des diabétiques. Le diabète de type 1 quant à lui touche davantage les enfants que les adultes, 25% des cas de diabète de type 1 concernent des enfants de moins de 5 ans.
Les différents types de diabète affectent l’insuline, qui joue le rôle de régulateur de la glycémie. Dans le cas d’un diabète de type 1, la sécrétion d’insuline par le pancréas est absente. Dans le cas d’un diabète de type 2, l’insuline est mal utilisée par les cellules immunitaires et l’état de santé se dégrade peu à peu.
Chez une personne non atteinte de diabète sucré, l’insuline est produite en permanence avec une quantité adaptée aux besoins de la personne et aux aliments et boissons consommées afin de réguler le taux de sucre dans le sang.
Les personnes diabétiques peuvent voir des petites maladies et plaies prendre une importance disproportionnée. Les diabétiques possédent un risque accru de maladies du coeur, trois fois supérieur à la moyenne. Les risques d’accident cardio vasculaire (AVC) sont multipliés.
Autres conséquences du diabète :
- une détérioration des reins pouvant mener jusqu’à une insuffisance reinale.
- une rétinopathie diabétique, c’est à dire une détérioration de la vue pouvant mener jusqu’à la cécité.
- un problème du réseau nerveux qui peut entraîner des escarres sur des plaies qui ne guérissent pas.
- des difficultés de cicatrisation des plaies.
Le système immunitaire d’un diabétique se retrouve affecté de manière globale par le milieu sucré qui est favorable au développement d’agents infectieux.
Quels sont les symptômes du diabète ?
L’hyperglycémie du diabète provoque peu à peu une détérioration de l’état physique qui se manifeste par plusieurs symptômes qui se développent peu à peu. L’évolution croissante des symptômes peut ralentir le diagnostic d’un diabète, surtout en cas de diabète de type 2 qui se développe peu à peu et dont le diagnostic peut parfois prendre plusieurs années lorsque les symptômes passent inaperçus. Le diabète de type 2 se développe selon 3 étapes :
- les cellules de l’organisme résistent à l’insuline (effet exagéré en cas d’obésité)
- le pancréas tente de réagir, on parle d’hyperinsulinisme
- après plusieurs années, le pancréas ne peut plus réguler l’insuline, on parle d’insulinodéficience
Le meilleur moyen de diagnostiquer un diabète est de réaliser une prise de sang en cas de doute. L’indice glycémique est inquiétant dés-lors qu’il dépasse 1,26g/l de sang à jeun à deux reprises.
Les premiers symptômes qui peuvent faire penser à un diabète sont :
- un état de fatigue avec somnolence
- une envie fréquente d’uriner
- une sensation de soif intense
- une bouche sèche
- une vision troublée
- une faim constante
- une irritabilité anormale
Lorsque le diabète n’est pas détecté et se développe sur le long terme, de nouveaux symptômes apparaissent :
- perte de poids inexpliquée
- plaies qui ont du mal à guérir
- une infection des organes génitaux et de la vessie
Qu’est ce qui peut provoquer le diabète ?
Si le diabète de type 1 est due à une réaction normale du système immunitaire pouvant être déclenchée par des facteurs extérieurs aléatoires et parfois une prédisposition génétique, les facteurs à risques pour un diabète de type 2 sont bien plus palpables.
Le risque est augmenté par la prédisposition génétique et la présence de parents proches touchés par le diabète. Sont également des facteurs à risques :
- le tabagisme : le tabac constitue l’une des principales sources de maladies entraînant la mort.
- le surpoids et l’obésité : un IMC doit rester inférieur à 25kg/m2 pour ne pas devenir un risque pour l’état de santé.
- l’alcool est un facteur favorisant la survenue de maladies graves.
- le manque d’activité physique : les personnes sédentaires augmentent leurs risques de maladie. Il est conseillé de faire 30 minutes d’exercice par jour au moins 5 jours sur 7.
- certaines maladies : l’hypertension artérielle ou le cholestérol favorisent l’apparition de diabète. Une personne ayant souffert de diabète gestationnel peut être touchée plus facilement.
- un taux de cholestérol élevé augmente les risques de diabète.
Quel est le traitement du diabète ?
Le traitement du diabète s’articule autour de 3 axes principaux : l’activité physique, l’alimentation et un traitement médical ( insulinothérapie ) avec du matériel médical adéquat.
En premier lieu, une personne diabétique doit veiller à surveiller l’évolution de la maladie. Pour contrôler son taux glycémique, un particulier peut utiliser un glucomètre ( Accu-Check ou autre), qui est un matériel médical servant à mesurer le taux de glucose présent dans le sang. Il existe notamment des glucomètres sous forme de stylo autopiqueur à lancettes. Dans les deux cas le prélèvement sanguin est réalisé au bout des doigts. Réaliser un contrôle fréquent du seuil glycémique permet de retarder les complications liées au diabète sucré.
La fréquence des contrôles est fixé par les médecins.
Un lecteur de glycémie doit afficher des valeurs cibles qui sont les suivantes pour la majorité des adultes diabétiques :
- entre 4,0 et 7,0 mmol// à jeun.
- entre 5,0 et 10,0 mmol/L 2 heures après un repas.
L’injection d’insuline
En temps normal, l’insuline est produite par le pancréas, plus précisément par les îlots de Langerhans. Le rôle de l’insuline est d’aider le glucose à pénétrer dans les cellules. Les personnes atteintes de diabète de type 1 ne produisent plus d’insuline tandis que les diabétiques de type 2 n’en produisent pas assez. On parle respectivement de diabète insulino-dépendant et de diabète insulino-requérant. Pour combler le manque de sécrétion d’insuline, les patients atteints de diabète n’ont d’autre choix que de s’injecter de l’insuline. Il existe deux possibilités pour s’injecter de l’insuline à domicile de manière sous cutanée :
- L’insuline délivrée par une seringue à insuline avec unité de dosage précis afin de s’assurer d’injecter toujours une dose exacte dans le sang. L’aiguille est stérile et protégée par un capuchon. Il faut utiliser une aiguille neuve pour chaque injection. Avant de se piquer, il est nécessaire de nettoyer la zone de la piqure avec de l’alcool isopropylique et un coton imbibé.
- Le stylo à insuline, qui est plus simple à utiliser qu’une seringue mais incompatible avec certaines insulines. Ce dispositif nécessite d’utiliser une aiguille longue pour une grosse dose et à l’inverse une aiguille courte pour une petite dose.
Avant de passer à l’acte, une personne qui a choisi de s’autotraiter contre le diabète doit suivre une formation dispensée par un professionnel de santé ainsi qu’un enseignement sur le traitement et la prévention de l’hypoglycémie (taux de glucose dans le sang trop faible).
L’insuline doit être conservée au réfrigérateur avant d’être utilisée, de préférence dans une pochette spécifique, et ce afin de garantir son efficacité.
Les analogues de l’insuline (par opposition à l’insuline humaine) doivent être catégorisés en 4 :
- l’insuline rapide ( ou analogue d’insuline )
- l’analogue lent
- l’insuline retard
- les mélanges d’insuline
Chaque catégorie d’insuline possède une vitesse d’action différente. C’est pour ces raisons qu’il faut parfois alterner les insulines selon le moment de la journée.
Ce qu’il faut retenir
- Le diabète est due à une diminution ou à l’absence de sécrétion d’insuline par le pancréas.
- Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune tandis que le diabète de type 2 est liée à plusieurs facteurs à risques.
- Les facteurs à risques sont : le tabagisme, les antécédents familiaux, l’alcool, l’obésité, le cholestérol, la sédentarité…
- Les premiers symptômes du diabète sont : fatigue, faim, amaigrissement, sécheresse buccale, sensation de soif, déshydratation, irritabilité, perte de poids…
- S’injecter de l’insuline artificielle permet de limiter l’évolution du diabète.
- Une personne touchée par le diabète peut s’autocontrôler et s’injecter de l’insuline de manière indépendante.
Le diabète touche un français sur 10 selon le Centre Européen d’Étude du Diabète. On estime qu’entre 500 000 à 800 000 personnes ignorent leur diabète en France, la maladie peut rester en sommeil pendant une dizaine d’années.