Les différents autotests, pour un auto-dépistage à domicile​

L’autotest Covid

Acheté en grandes quantités par les Français depuis le début de l’année, l’autotest Covid est un test très facile à utiliser. Un simple prélèvement nasal à l’aide d’un écouvillon permet en effet de détecter une infection au SARS-CoV-2. L’écouvillon est ensuite plongé dans un tube d’extraction contenant une solution liquide.

Avec la carte de test, l’interprétation des résultats est aisée. Si un seul trait de couleur s’affiche (sur la bande de contrôle C), le test est négatif. Si 2 traits apparaissent (sur les bandes T et C), le test est positif. En outre, les résultats, connus en 15 minutes, sont généralement très fiables.

Face à la montée d’Omicron en décembre 2021, on conseille aux Français de réaliser régulièrement des dépistages à travers cet autotest antigénique. Les autorités sanitaires recommandent une moyenne de deux dépistages par semaine afin de détecter le virus en début de maladie. Pour les personnes asymptomatiques, l’autodépistage répété aide à se protéger et à protéger ses proches du virus. En revanche, l’autotest Covid ne convient pas aux personnes cas contacts ou présentant des symptômes. Celles-ci sont invitées à privilégier un test RT-PCR.

A noter : un autotest négatif ne signifie pas pour autant que la personne est négative au Sars-CoV-2. En effet, la charge virale est peut-être simplement encore trop faible pour être détectée. Il faut alors bien respecter les gestes barrières et s’autodépister régulièrement.

Le test de dépistage drogue

Les personnes sous l’emprise de stupéfiants peuvent vouloir contrôler leur consommation. Cela notamment si elles doivent prendre la route ou effectuer une tâche à responsabilités. Le proche ou l’employeur d’un individu consommant de la drogue peut également se procurer des tests de dépistage pour aider ce dernier.

Les auto tests drogue sont les plus souvent un test salivaire. Pour en réaliser un, il suffit de prélever de la salive à l’intérieur de la bouche à l’aide de la languette du test. Le résultat s’affiche ensuite directement sur le test, au bout d’une dizaine de minutes. Si 2 barres ressortent, le test est négatif ; si une seule barre apparaît (sur la barre de contrôle) il est positif.

Il existe deux types de tests salivaires : le test salivaire THC et le test salivaire opiacés. Le premier permet de détecter une consommation récente de cannabis. Quant au deuxième, il identifie quelle drogue a été consommée. Ces drogues sont la plupart du temps le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, l’ecstasy et les amphétamines.

Très faciles à réaliser, les autotests de dépistage de drogue sont efficaces à partir d’un seuil très bas de drogue (ex : 10 nanogrammes de THC par millilitres de salive pour le test THC).

L’alcootest

En France, la limite d’alcool au volant autorisée est de 0,5 grammes d’alcool par litre de sang. Soit environ deux verres, bien que cela varie d’une personne à une autre, en fonction de la corpulence, du sexe et de l’âge. Pour un conducteur en période de permis probatoire toutefois, cette limite descend à 0,2 grammes d’alcool par litre de sang.

Pour s’assurer de ne pas être positif après avoir consommé de l’alcool, il est donc souhaitable de se procurer un ethylotest.

On trouve deux types d’ethylotests à usage unique : l’ethylotest jetable chimique et l’alcootest ballon.

Pour utiliser le premier, il suffit de souffler dedans. Attendre auparavant au moins 20 minutes après l’absorption du dernier verre. Si le tube se colore en vert ou en bleu, il est alors positif. A l’inverse, si les cristaux conservent leur couleur (le plus souvent jaune), le test est négatif. Le tube contient en effet du dichromate de potassium, un composé qui change de couleur au contact d’une certaine quantité d’alcool.

Pour le second autotest, briser les extrémités du tube puis souffler directement dedans. Pour analyser le résultat, le principe est le même que pour le ballon.

Ces deux modèles d’autotests d’alcoolémie permettent de détecter un dépassement, ou non, de la limite d’alcool autorisée. Cependant, ils n’indiquent pas la mesure exacte d’alcool dans le sang. Il faudra alors se tourner vers un éthylomètre.

Pour une conduite en toute sécurité, il est ainsi conseillé à chaque conducteur de se munir, dans sa voiture, d’éthylotests jetables pour surveiller sa consommation d’alcool avant d’allumer le contact.

A savoir : les autorités de police en charge des contrôles d’alcoolémie sur les routes ont recours non pas à un ethylotest comme celui du grand public, mais à un éthylotest électronique Ethylec et davantage précis.

Le test de grossesse

Le test de grossesse, qui est un test urinaire, fonctionne sur le même principe que les trois tests ci-dessus. Il faut ici déposer plusieurs gouttes d’urine sur le boîtier. Des lignes apparaissent : une seule si la femme n’est pas enceinte, deux si elle l’est. En effet, ce type de test détecte la présence de l’hormone HCG dans les urines. Celle-ci est sécrétée au bout du 8ème jour après la fécondation.

Pour un maximum de fiabilité, le test de grossesse est à faire idéalement le matin, moment où la concentration en HCG dans les urines est la plus importante. Cet autotest peut être utile en cas de retard de règles ou pour suivre un projet de bébé.

Très pratiques, les tests de grossesse sont généralement sûrs à 99%. Ils détectent une grossesse dès le premier jour présumé des règles, voire même avant. De plus, certains tests sont capables d’estimer depuis combien de jours la femme est enceinte.

Même si les tests de grossesse sont fiables, il est aussi possible de réaliser une prise de sang en laboratoire afin de confirmer, ou non, la grossesse.

Le test VIH

Un rapport sexuel non ou mal protégé ou encore le contact avec une seringue contaminée peuvent exposer à une infection au VIH.

L’autotest de dépistage du VIH peut s’effectuer dans un délai de 3 mois après la prise de risque. Il n’est en revanche pas adapté à une utilisation avant 3 mois. En effet, le faire trop tôt peut faire croire à une fausse séronégativité.

Ces tests s’achètent en pharmacie ou sur des sites internet agréés. Il est important de lire attentivement la notice afin de bien réaliser le test. Pour tout renseignement, prendre rendez-vous chez son médecin ou prendre contact avec Sida Info Service.

A partir d’une goutte de sang à extraire à l’aide d’un auto-piqueur, l’autotest va rechercher la présence d’anticorps du VIH. Les résultats sont alors connus en 15 minutes.

Si le test est positif, il est recommandé de prendre RDV pour un test par prise de sang. Une séropositivité prise en charge rapidement permet de bénéficier d’un traitement adapté. Plus une personne séropositive est détectée tôt, mieux elle pourra en effet être suivie.

Quoiqu’il en soit, toujours prendre contact avec un professionnel de santé en cas de crainte sur une possible séropositivité ou en cas de résultats positifs.

Conclusion : les autotests médicaux facilitent le dépistage du grand public à un taux d’alcoolémie positif, une consommation récente de drogue, une grossesse en cours ou encore une infection au Covid-19. Selon la visée du test, il peut être rassurant d’en avoir chez soi afin de s’auto-dépister.

Toutefois, bien garder à l’esprit que tout dépistage positif doit être encadré par un professionnel de santé.