Pilier social de la RSE : l’humain au coeur de l’entreprise
La RSE (ou Responsabilité Sociale des Entreprises), est l'intégration par les entreprises des questions sociales, économiques et environnementales. On vous présentait cette notion dans un précédent article. Développons dans celui-ci le pilier social de la RSE, pour une meilleure intégration des collaborateurs dans l'entreprise.
Qu'englobe l'angle social de la RSE ? Qu'est-ce que cela change pour les collaborateurs ? Que proposent les entreprises pour améliorer les conditions de travail des collaborateurs ? On vous explique tout dans cet article.
Avec la RSE, l’humain est placé au coeur de l’entreprise
Le pilier social de la RSE est fondé sur un grand principe : l’Homme. Il s’agit donc dans un premier temps de respecter les Droits de l’Homme : respect de l’individu, de sa dignité, de sa sécurité ou encore de sa santé. Mais aussi lutte contre la discrimination et promotion de l’égalité des chances. Le collaborateur en tant qu’être humain va donc être placé au centre des préoccupations de l’entreprise.
Aujourd’hui, nombreux sont les salariés à éprouver un mal-être dans leur travail. Selon une étude de l’Institut Gallup, seuls 9% des salariés français se sentent ainsi impliqués dans leur entreprise et épanouis dans leurs tâches. Trop souvent, les organisations ont cherché à gérer le mal-être de leurs salariés plutôt que de se préoccuper de leur santé. Pourtant, celles-ci sont garantes du bien-être de leurs salariés et de la qualité de vie au travail.
Le rôle de toute entreprise est en effet d’adapter le travail à l’homme, d’évaluer les dangers, d’assurer la cohésion d’équipe, de fournir un cadre propice à l’épanouissement, ou encore de gérer les risques psycho-sociaux.
Des salariés bien dans leur travail, ce sont des individus qui restent dans l’entreprise, qui trouvent du sens dans leurs missions et sont plus productifs et engagés.
Comment les entreprises soignent-elles les conditions de travail de leurs collaborateurs ?
En améliorant leur confort
Améliorer le confort des collaborateurs, cela peut passer des espaces de travail plus ergonomiques. On va ainsi rendre les postes de travail plus confortables, et aménager des espaces de détente, bref, concevoir un environnement de travail stimulant. Mais cela passe aussi par la mise en place d’outils afin de diminuer le stress des employés, ou encore pour améliorer leur équilibre vie privée/vie professionnelle.
Enfin, l’accomplissement de soi est un autre point très souvent relevé par les salariés. Ces derniers souhaitent en effet avoir une visibilité sur l’évolution professionnelle possible au sein de l’entreprise.
En les responsabilisant
Pour qu’un collaborateur se sente bien dans son entreprise, il est important qu’il ait la sensation d’être responsabilisé. Pour ce faire, les entreprises peuvent choisir de leur donner davantage d’autonomie. Laisser plus de libertés à ses salariés dans leurs tâches va leur permettre d’exprimer leur créativité et leurs compétences. Ils se sentiront ainsi plus motivés dans les missions quotidiennes et plus engagés dans l’entreprise.
La question du salaire peut aussi être un angle de responsabilisation. Ainsi, Décathlon Belgique laisse une fois par an ses employés décider de leur augmentation de salaire sans validation de la hiérarchie. Ce système, où les collaborateurs mettent en avant leur valeur ajoutée, sollicite l’avis des collègues et du manager tout en faisant confiance aux employés.
En leur donnant accès à davantage d’informations de l’entreprise
La confiance est en effet un point essentiel en RSE. Une entreprise transparente, qui ne cache pas à ses collaborateurs des informations essentielles en termes de santé de l’entreprise ou d’axes de développement, va engager davantage ses employés.
Ainsi, chez Airbnb, dont les salariés sont répartis au quatre coins du monde, le cofondateur répond chaque semaine à toutes les questions qu’ils lui posent sous la forme d’une vidéo visionnable en direct ou ultérieurement.
En les invitant à s’exprimer sur l’entreprise
Si les collaborateurs rencontrent des difficultés ou des malaises, il est nécessaire de le faire savoir à leurs supérieurs afin de pouvoir les résoudre.
C’est le cas à la Française des Jeux, qui s’est dotée d’une application qui encourage les employés à faire part de leur degré de satisfaction. Cela repose sur un certain nombre de points (charge de travail, reconnaissance, ambiance, organisation…). Les équipes managériales et de ressources humaines travaillent ensuite pour améliorer les domaines qui posent problème.
En les formant
Une entreprise se doit de mettre à la disposition de ses employés les outils nécessaires à la bonne réalisation de leurs tâches. Ainsi, elle doit prévoir de leur donner accès à ses différents tutoriels et procédures. Mais elle doit également leur offrir une formation en interne afin qu’ils puissent évoluer dans leur vie professionnelle..
Ce qu’il faut retenir
- L’angle social est un des trois piliers de la RSE (avec l’angle économique et l’angle environnemental).
- L’entreprise est garante de la sécurité, du bien-être, de la dignité ou encore de la santé de ses employés.
- Pour mettre en place ce pilier social, les entreprises peuvent améliorer le confort et les conditions de travail des employés, les responsabiliser davantage, être transparentes avec eux et les laisser s’exprimer sur ce qui va et ce qui ne va pas au sein de l’entreprise.
- Le bien-être au travail a des conséquences sur la fidélisation et l’engagement des salariés, et donc sur la performance de l’entreprise.
Conclusion : Des salariés heureux dans leur entreprise, c’est une entreprise productive et performante. Pour parvenir à cet idéal, la mise en place d’une politique sociale de RSE apportera beaucoup de bénéfices à la fois à l’entreprise et à ses collaborateurs.