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5 erreurs courantes en cas d’accident du travail et comment les éviter

5 erreurs courantes en cas d’accident du travail… et comment les éviter Les accidents du travail peuvent survenir à tout moment, et leur gestion détermine l’impact sur la victime et l’entreprise. Pourtant, certaines erreurs reviennent souvent : • Omettre de déclarer l’accident dans les 48h, ce qui expose l’entreprise à des sanctions. • Négliger la prise en charge immédiate de la victime, retardant les soins essentiels. • Absence de procédure interne d’urgence, causant de la confusion et un manque d’efficacité. • Manque de formation des équipes aux premiers secours et aux gestes de sécurité. • Mauvaise gestion administrative après l’accident, engendrant des complications légales et financières. Pour éviter ces erreurs, il est essentiel d’anticiper avec une procédure d’urgence claire, de former les salariés aux gestes de premiers secours et d’assurer une gestion rigoureuse des déclarations d’accidents. Une bonne préparation réduit les risques et protège à la fois les employés et l’entreprise. Découvrez nos conseils complets pour une gestion efficace des accidents du travail !
Sommaire
    Publié le 18/03/2025, mis à jour le 18 mars 2025
    7 minute(s) de lecture
    Par Vincent

    Malgré toutes les mesures de prévention, aucun milieu professionnel n’est totalement à l’abri d’un accident du travail. En 2021, plus de 600 000 accidents du travail ont été déclarés en France . Lorsqu’un tel événement survient, il est crucial de le gérer correctement pour protéger la victime et l’entreprise. Or, dans l’urgence, on constate que certaines erreurs reviennent fréquemment, aggravant la situation.

    Dans cet article, nous passons en revue les cinq erreurs les plus courantes en cas d’accident du travail et expliquons comment les éviter, avec un ton accessible et convivial pour les responsables HSE et les chefs d’entreprise.

    Accident du travail

    Erreur n°1 : Omettre de déclarer l’accident

    Ne pas déclarer un accident du travail (ou tarder à le faire) est l’une des plus graves erreurs. Parfois, des employeurs hésitent à faire la déclaration d’accident du travail (DAT) par crainte d’augmenter leur cotisation d’assurance ou de ternir leur statistique d’accidents. Cependant, l’omission de déclaration est illégale et lourde de conséquences. Tout accident du travail doit être déclaré à la Caisse d’Assurance Maladie dans un délai de 48 heures . Si l’employeur manque à cette obligation, il s’expose à une amende pouvant atteindre 750 € (et même 3 750 € s’il s’agit d’une personne morale) .

    Au-delà de l’amende, un accident non déclaré peut coûter cher à l’employeur. En effet, la Sécurité sociale peut lui réclamer le remboursement intégral de toutes les dépenses liées à l’accident si la déclaration n’a pas été faite . En somme, « la sous-déclaration des accidents du travail n’est pas une économie, parfois même cela coûte plus cher » .

    De plus, ne pas déclarer un accident porte préjudice au salarié victime. Sans reconnaissance en accident du travail, le salarié sera considéré en maladie ordinaire et perdra la prise en charge à 100 % de ses soins ainsi que les indemnités spécifiques liées à l’accident . En somme, omettre la déclaration pénalise la victime autant que l’employeur.

    Erreur n°2 : Négliger la prise en charge immédiate de la victime

    Lorsqu’un accident survient, la priorité absolue doit être donnée à la prise en charge médicale et au secours de la victime. Une erreur fréquente consiste à mal gérer les premiers instants : panique, attente trop longue avant d’intervenir ou de prévenir les secours, ou absence de secours formés sur place. Or, les premières minutes sont souvent décisives. Tout employeur a l’obligation de mettre en place des moyens de secours adaptés pour prendre en charge le plus rapidement possible un salarié accidenté . Cela inclut la présence de personnels formés aux premiers secours, des consignes claires et un dispositif d’alerte efficace . Si ces dispositions font défaut, l’état de la victime peut s’aggraver inutilement.

    Ne pas prodiguer les premiers soins ou attendre avant d’appeler les secours peut transformer une blessure pourtant gérable en urgence grave. Par exemple, en cas d’arrêt cardiaque, chaque minute sans réanimation fait chuter les chances de survie d’environ 10 % . Une réaction vraiment immédiate – massage cardiaque, usage d’un défibrillateur, etc. – peut sauver une vie en attendant les secours professionnels.

    Erreur n°3 : Ne pas avoir de procédure interne d’urgence

    L’absence de procédure interne pour gérer les accidents du travail est une erreur fréquente, notamment dans les petites structures. Sans protocole, c’est la confusion : chacun agit à l’instinct, et des étapes cruciales peuvent être oubliées ou retardées (appel des secours, sécurisation, etc.).

    Une procédure écrite d’urgence permet de guider efficacement les salariés dès qu’un accident se produit. L’INRS conseille aux entreprises de définir à l’avance une procédure indiquant « les personnes à contacter (responsable hiérarchique, préventeur, RH…), les informations à fournir, les documents éventuels à compléter » lors d’un accident . En pratique, cela peut prendre la forme d’un plan d’intervention affiché dans les ateliers : qui alerter en premier, où trouver la trousse de secours, quel responsable prévenir, comment évacuer la zone si nécessaire, etc. Sans ces consignes, on perd un temps précieux à improviser alors qu’une réponse rapide et coordonnée est essentielle.

    Erreur n°4 : Manquer de former les équipes à la sécurité et aux premiers secours

    Ne pas former ses salariés à la sécurité et aux premiers secours augmente le risque d’accident et rend l’entreprise défaillante face à un incident.

    La loi oblige l’employeur à former ses salariés à la sécurité (ex : formation à l’embauche, lors d’un changement de poste, etc.). Ne pas respecter cette obligation engage sa responsabilité en cas d’accident. De plus, la présence de salariés formés aux gestes de premiers secours est impérative dans de nombreuses entreprises : si personne ne sait secourir une victime, l’employeur manque à son devoir de protection.

    Former ses équipes est un investissement rentable. Des salariés sensibilisés aux bonnes pratiques (port des EPI, respect des protocoles…) sont plus vigilants et réagiront plus sereinement en cas d’incident, réduisant ainsi la fréquence et la gravité des accidents. À l’inverse, le manque de formation entretient une culture de l’improvisation propice aux erreurs.

    Erreur n°5 : Gérer maladroitement l’administratif après l’accident

    La dernière erreur courante se situe après l’accident lui-même, dans le suivi administratif et humain de l’événement. Pourtant, une mauvaise gestion administrative peut causer des torts durables. Cela englobe plusieurs manquements : ne pas remettre la feuille d’accident du travail à la victime, oublier d’envoyer l’attestation de salaire à la Sécurité sociale, mal renseigner la déclaration d’accident, ou encore ne pas enregistrer l’accident en interne.

    Ces oublis ou erreurs administratives peuvent avoir des conséquences juridiques et financières. Sans feuille d’accident, le salarié ne bénéficie pas du tiers payant (il doit avancer les frais médicaux) . Sans attestation de salaire, le versement des indemnités journalières sera retardé . Ces tracas ajoutent du stress inutile pour la victime. Pour l’entreprise, cela peut se traduire par des sanctions : le Code de la Sécurité sociale prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 750 € (multipliée par cinq pour une société) en cas de non-respect de ces obligations . Autrement dit, même une simple négligence administrative peut être sanctionnée.

    Impact accident du travail

    Impacts des erreurs de gestion d’un accident du travail

    En résumé, ces erreurs entraînent des conséquences sur plusieurs plans :

    Sanctions juridiques et pénales : amendes en cas de non-déclaration ou de défaut d’administration , et risque de condamnation pour faute inexcusable en cas de manquement grave (indemnisation majorée pour la victime, poursuites pénales) .

    Conséquences humaines : aggravation de l’état de la victime (blessures plus graves, handicap possible) et traumatisme psychologique . Les collègues subissent également stress et inquiétude, surtout si l’accident aurait pu être évité.

    Impact financier : coûts directs (arrêts de travail, réparations, hausse de la cotisation AT/MP ) et indirects (gestion de la crise, remplacement du personnel, perte de productivité) pouvant largement dépasser le coût d’une bonne prévention.

    Climat de travail détérioré : perte de confiance des salariés, démotivation, turnover en hausse et image ternie de l’entreprise .

    Bonne pratique accident

    Bonnes pratiques pour éviter ces erreurs

    Après avoir listé ce qu’il ne faut pas faire, résumons les bonnes pratiques à mettre en place pour bien gérer un accident du travail et en limiter les conséquences :

    Élaborer un protocole d’urgence clair : définissez et documentez la marche à suivre en cas d’urgence. Affichez les numéros à appeler (secours externes 112, pompiers, SAMU et contacts internes), les responsables à prévenir et les étapes de première intervention. Cette préparation évite la confusion et assure une réaction ordonnée.

    Former régulièrement les salariés et encadrants : la formation est la meilleure arme contre les erreurs. Formez vos employés aux règles de sécurité de leur métier ainsi qu’aux gestes de premiers secours. Des secouristes bien répartis pourront intervenir rapidement sur les lieux de l’accident. Organisez aussi des exercices d’accident simulé pour tester votre dispositif et entraîner vos équipes.

    Disposer des équipements de secours et de protection adaptés : assurez-vous que votre entreprise dispose d’une trousse de premiers secours complète et bien signalée . Selon les risques, ajoutez du matériel spécifique (couverture anti-feu, lave-œil, etc.). Veillez également à ce que les équipements de protection individuelle (casque, gants, harnais…) soient disponibles et effectivement utilisés.

    Gérer efficacement l’administratif post-accident : préparez à l’avance les documents administratifs post-accident. Gardez des formulaires de déclaration d’accident pré-remplis prêts à l’emploi. Établissez une checklist des démarches (déclaration à la CPAM, remise de la feuille d’accident , etc.) afin de n’en oublier aucune et de rester en conformité avec la loi.

    Anticiper et prévenir les risques : la meilleure façon d’éviter les accidents du travail reste de les prévenir en amont. Évaluez régulièrement les risques (Document Unique) et mettez en place des actions de prévention. Corrigez les situations dangereuses dès que possible (poste mal ergonomique, machine défectueuse, etc.). Impliquez vos salariés dans la remontée des incidents et « presqu’accidents ». Chaque incident évité vous épargne d’avoir à le gérer par la suite. De plus, en anticipant les risques, vous serez prêt si un accident se produit malgré tout.

    Chiffres clés et exemples concrets

    Voici quelques données marquantes :

    Fréquence des accidents : en France, on compte plus de 600 000 accidents du travail par an (604 565 en 2021) , et malheureusement plusieurs centaines de décès (645 en 2021) .

    Coût pour les entreprises : L’Assurance Maladie – Risques professionnels indemnise chaque année ces sinistres, et les entreprises cotisent en fonction de leur sinistralité. Par exemple, un accident entraînant de 16 à 45 jours d’arrêt de travail coûte environ 1 300 à 2 000 € en prestations pour la Sécurité sociale (sans compter les coûts indirects supportés par l’employeur).

    Sanctions encourues : l’absence de déclaration d’un accident est passible d’une amende maximale de 750 € . Par ailleurs, un employeur négligent peut être condamné à rembourser l’intégralité des frais liés à l’accident (arrêt de la Cour de cassation du 3 juin 2021) .

    Conclusion

    Un accident du travail est toujours un événement redouté, mais il peut être surmonté sans dommage durable si l’on évite ces erreurs de gestion. En résumé, ne sous-estimez jamais l’importance de déclarer rapidement l’accident, de porter secours efficacement à la victime, de suivre une procédure bien huilée, de former vos équipes et de soigner le suivi administratif. Les conséquences d’un manquement peuvent aller de l’amende à la mise en danger d’une vie, en passant par la dégradation du climat de travail et des pertes financières significatives. À l’inverse, en appliquant les bonnes pratiques évoquées – préparation, prévention, formation et rigueur – vous protégez vos salariés et votre entreprise.

    La sécurité au travail n’est pas qu’une obligation légale, c’est aussi un investissement humain et économique. En prenant soin de vos collaborateurs et en étant prêt à gérer l’imprévu, vous créerez un environnement de travail serein, où chacun se sent en confiance.

    Publié le 18/03/2025, mis à jour le 18 mars 2025
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